La pointe d’un crayon est petite, mais le travail de l’artiste française Marie Cohydon est encore plus petit.
Elle propose une comparaison côte à côte de ses sculptures d’oiseaux, et l’échelle minuscule d’une pointe de crayon, avec des détails incroyables, et impressionnants. Marie Cohydon fait des choses qui semblent impossibles à une taille à peine plus grande qu’une tête d’épingle ; un toucan ouvre le bec, par exemple, et un oiseau déploie ses ailes.
Avant de créer ses sculptures, l’artiste a travaillé dans un domaine qui marche également à petite échelle : la conception de bijoux .
La taille des œuvres de Marie Cohydon est influencée par la façon dont l’artiste voit le monde. Lorsqu’elle regarde un insecte, elle est émerveillée par sa fragilité, il est si petit, mais aussi par sa résilience. Elle reconnaît aussi que pour la destruction, les humains sont inconcevablement grands.
Travailler au millimètre prêt, c’est être dans une autre dimension : accepter d’être dans la tempête de tremblements (cœur, mains) et de tornade (souffle imperceptible d’air sur la poussière). Physique, les matériaux ne se comportent plus de la même manière à cette échelle, tout craque, ou casse facilement, tout s’envole quand on coupe, ou qu’on essaie d’assembler. Faire et refaire, bout après bout, petit à petit, l’oiseau fait son nid, tel est l’univers du microsculpteur de Marie.
Faites défiler vers le bas pour voir les détails du travail de Marie Cohydon photographié avec une loupe spéciale. Pour référence, la mine du crayon mesure cinq millimètres de haut et 2 millimètres de large.