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Des chercheurs ont dévoilé la raison derrière l’événement de « catastrophe majeure » qui a abouti à l’extinction des dinosaures il y a environ 66 millions d’années

Des chercheurs mènent des investigations pour comprendre les raisons de l’extinction des dinosaures. Une récente analyse suggère que l’éjection de particules de roche a provoqué un phénomène d’hiver nucléaire, remettant en question la théorie de l’impact d’un astéroïde comme la principale cause de leur disparition.

Les chercheurs ont annoncé que l’extinction des dinosaures il y a 66 millions d’années n’était pas due à l’impact d’un astéroïde, mais que les débris éjectés ont joué un rôle essentiel dans cet événement.

L’annonce provient d’une équipe dirigée par l’Observatoire royal de Belgique, qui a conclu que de la poussière de roche pulvérisée avait été projetée dans l’atmosphère terrestre, obstruant la lumière du soleil et entravant le processus de photosynthèse des plantes.

Une nouvelle modélisation a révélé que la quantité de poussière émise était d’environ 2 000 gigatonnes, soit plus de 11 fois le poids du mont Everest, et qu’elle est restée dans l’atmosphère pendant 15 ans, provoquant un hiver nucléaire à l’échelle mondiale.

Toutes les images: Pixabay

Par conséquent, la végétation aurait été décimée, conduisant à la famine de nombreuses espèces herbivores, y compris certains dinosaures, déclenchant ainsi un événement catastrophique d’extinction massive qui a entraîné la disparition de 75 pour cent des formes de vie sur Terre.

Les scientifiques ont persévéré dans leurs efforts pour élucider le mystère de l’extinction des dinosaures depuis la découverte du cratère de Chicxulub en 1978.

Cependant, la simple existence de ce cratère ne suffit pas à conclure que l’impact de l’astéroïde a été le seul facteur à provoquer l’extinction des dinosaures.

Jusqu’à récemment, la théorie prédominante était que le soufre émanant de l’impact de l’astéroïde, ou la suie provenant des incendies de forêt mondiaux qu’il a déclenchés, avait obscurci le ciel et plongé la planète dans un long hiver sombre, entraînant la disparition de la plupart des espèces à l’exception de quelques chanceuses.

Cependant, une nouvelle recherche publiée lundi, basée sur l’analyse de particules trouvées sur un site fossilifère crucial, a réaffirmé une hypothèse antérieure : celle selon laquelle la poussière soulevée par l’impact de l’astéroïde était le principal déclencheur de cet hiver cataclysmique.

Les particules en question ont été identifiées sur le site fossilifère de Tanis, situé dans l’État américain du Dakota du Nord. Malgré la distance de 1 865 miles par rapport au cratère de l’impact, ce site a révélé plusieurs découvertes significatives datant immédiatement après l’impact de l’astéroïde, conservées dans les couches de sédiments d’un ancien lac.

Les chercheurs ont précisé que les particules de poussière avaient une taille allant de 0,8 à 8,0 micromètres, ce qui les rendait idéales pour rester en suspension dans l’atmosphère pendant une période de 15 ans.

En intégrant ces données dans des modèles climatiques similaires à ceux utilisés pour notre planète actuelle, les chercheurs ont conclu que la poussière avait probablement joué un rôle bien plus important dans l’extinction de masse que précédemment supposé.

Parmi les matériaux éjectés dans l’atmosphère par l’impact de l’astéroïde, les chercheurs ont estimé que la poussière représentait 75 %, le soufre 24 % et la suie 1 %.

Un géophysicien, Sean Gulick, de l’Université du Texas à Austin, qui n’a pas participé à l’étude, a déclaré à l’AFP que cette recherche constituait un effort intéressant pour répondre à la question cruciale de ce qui a causé l’hiver nucléaire. Cependant, elle n’a pas encore apporté une réponse définitive.

Il a souligné que comprendre ce qui s’est passé lors de la dernière extinction de masse sur Terre est crucial pour éclairer notre compréhension du passé et anticiper le futur. Il a ajouté que cela pourrait également nous aider à mieux anticiper une éventuelle extinction de masse, étant donné que nous pourrions être actuellement en train de vivre au milieu d’une telle période.

Les recherches de l’équipe ont été publiées dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences  (PNAS). 

Publié par Laurent tourelle

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