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Possiblement la comète la plus célèbre, celle de Halley s’apprête à amorcer son périple de retour en direction du Soleil, une odyssée qui s’étalera sur près de 40 ans et la conduira à croiser notre planète en cours de route.
La comète de Halley atteint aujourd’hui son aphélie, le point le plus éloigné de son orbite par rapport au Soleil, la propulsant au-delà de l’orbite de Neptune. Ce point marque le milieu de la trajectoire orbitale de Halley autour de notre étoile, caractérisée par une orbite rétrograde, inhabituelle car elle se déroule dans la direction opposée à celle des planètes de notre système solaire.
Après cette date, Halley entamera son périple en direction du Soleil, atteignant son périhélie – la distance la plus proche du Soleil – à la mi-2061. C’est à ce moment-là que la comète redeviendra visible dans notre ciel, réapparaissant après avoir disparu en 2003.
Bien que la comète ait été observée à plusieurs reprises au fil de l’histoire, c’est l’astronome anglais Edmond Halley qui a prédit son retour. La dernière fois qu’elle a frôlé la Terre remonte à 1986. Si les scientifiques n’avaient pas déjà calculé son orbite de 76 ans, Halley aurait peut-être eu un aperçu de la mode des années 80 et aurait décidé de laisser sa place à des millions de kilomètres de là.
Bien que cela puisse sembler une longue période depuis les jours sombres, l’orbite de Halley est relativement courte comparée à de nombreuses autres comètes.
Dans son appellation officielle, 1P/Halley, le « P » signifie « périodique », désignant les comètes dont la période orbitale est inférieure à 200 ans, une durée considérée comme courte par les astronomes.
Bien que 76 ans représentent souvent une vie entière pour nous, humains, la comète de Halley semble maintenir sa jeunesse intacte. Selon la NASA, bien qu’elle soit en orbite depuis au moins 16 000 ans, les observations ne révèlent aucun signe évident de vieillissement chez la comète.
Même si nous devrons attendre jusqu’en 2061 pour revoir Halley, son passage nous offre deux pluies de météores à savourer en attendant. Les Eta Aquariides et les Orionides surviennent chaque année, les premiers en mai et les seconds en octobre. Ils proviennent des débris rocheux laissés dans le sillage du trajet de Halley et nous offrent un spectacle éblouissant sans manquer de nous rappeler son passage.
À bientôt en 2061.