Attaque d’ours polaires sur un site radar en Arctique
Deux ours polaires ont attaqué et tué un employé travaillant sur un site radar isolé situé sur l’île Brevoort, dans le territoire du Nunavut, au Canada. L’incident mortel s’est produit le jeudi 8 août, selon un communiqué de la Nasittuq Corporation, l’entité responsable de l’installation.
Réaction et mesures prises
Après l’attaque, les employés de Nasittuq ont réagi immédiatement. L’un des ours impliqués dans l’incident a été euthanasié. L’entreprise a exprimé ses condoléances à la famille, aux amis et aux collègues de la victime, tout en choisissant de ne pas divulguer l’identité de l’individu par respect pour sa famille.
Nasittuq est une société inuit responsable de l’exploitation et de la maintenance du Système d’alerte du Nord, un réseau de radar couvrant plus de 5 000 kilomètres dans le Nord canadien.
Contexte des attaques d’ours polaires
Les ours polaires sont des prédateurs redoutables capables de chasser presque tout ce qu’ils rencontrent, y compris les humains. Les grands mâles peuvent atteindre une hauteur de plus de 3,3 mètres sur leurs pattes arrière. Cependant, les attaques mortelles contre les humains restent relativement rares. Une étude de 2017 a indiqué que les attaques par les mâles sont souvent le résultat d’un stress nutritionnel important, tandis que les attaques par les femelles sont principalement liées à la protection de leurs petits.
Fréquence croissante des attaques
Entre 1870 et 2014, 73 attaques d’ours polaires ont été recensées, causant la mort de 20 personnes et blessant 63 autres dans des régions telles que le Canada, le Groenland, la Norvège, la Russie et les États-Unis. Cependant, la fréquence des attaques semble augmenter : 47 incidents ont été enregistrés entre 1960 et 2009, tandis que 15 ont eu lieu entre 2010 et 2014 seulement.
Causes de l’augmentation des attaques
L’augmentation des attaques est en partie attribuée à la fonte des glaces de l’Arctique, qui force les ours polaires à passer plus de temps sur la terre ferme en quête de nourriture. L’expansion des activités humaines dans leur habitat naturel contribue également à ce phénomène.
Geoff York, directeur principal de la conservation chez Polar Bears International et co-auteur de l’étude de 2017, a expliqué que le déclin de la banquise oblige les ours à choisir entre rester sur la glace et risquer de se retrouver dans les eaux profondes de l’Arctique, ou venir sur terre pour chercher de la nourriture.
Conséquences de la fonte des glaces
À mesure que la glace fond chaque année, les ours polaires se retrouvent contraints d’explorer des zones plus proches des activités humaines.
Ce changement dans leur comportement, combiné à une nécessité accrue de trouver de la nourriture, les pousse à prendre des risques plus importants, augmentant ainsi les conflits avec les communautés et les installations humaines.