Pour la première fois depuis des décennies, de fortes précipitations ont causé des inondations dans le Sahara. En seulement deux jours, la région a reçu l’équivalent d’une année de pluie, un phénomène rare dans ce désert considéré comme l’un des plus secs au monde.
Des lacs émergent à Merzouga, une région habituellement désertique
Merzouga, célèbre pour ses dunes de sable, a vu apparaître des lacs après ces pluies exceptionnelles. Le nord-ouest du Sahara, en particulier le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye, a été inondé en septembre, après qu’un cyclone extratropical ait apporté des précipitations hors normes.
Des précipitations record en seulement 48 heures
D’après l’observatoire de la Terre de la NASA, certaines zones ont reçu entre quelques dizaines et plus de 200 millimètres de pluie les 7 et 8 septembre, soit l’équivalent des précipitations habituelles pour une année entière. Houssine Youabeb, de la Direction générale de la météorologie du Maroc, a déclaré qu’il n’avait pas plu autant en si peu de temps depuis 30 à 50 ans.
Des images satellite et drones capturent l’ampleur des inondations
Des images satellites du Sahara, avant et après la pluie, ont montré l’étendue des inondations. Des drones ont également filmé les nouveaux lacs formés dans des régions comme le parc national d’Iriqui, dont le lit était à sec depuis des décennies.
Un répit pour la sécheresse, mais des conséquences humaines dramatiques
Alors que ces pluies mettent fin à une sécheresse de six ans au Maroc, elles ont aussi causé des dégâts importants dans certaines régions du Maroc et d’Algérie. Plus de 20 personnes ont perdu la vie et des infrastructures ont été lourdement endommagées.
Un cyclone extratropical à l’origine de ces pluies inhabituelles
Selon Moshe Armon, maître de conférences à l’Université hébraïque de Jérusalem, ce qui rend ces précipitations uniques est la présence d’un cyclone extratropical. Ces phénomènes, qui se produisent loin de l’équateur, apportent des systèmes météorologiques en rotation capables de causer d’importantes précipitations.
Des conséquences à long terme pour le climat saharien ?
Houssine Youabeb exprime des inquiétudes quant à l’impact à long terme de ce cyclone sur le climat de la région. Avec l’augmentation de l’évaporation et de l’humidité dans l’air, des tempêtes de ce genre pourraient devenir plus fréquentes à l’avenir.