in

Un étrange métal venu d’au-delà de notre monde a été découvert dans une ancienne réserve de trésors

Découverte d’un métal étrange dans le trésor de Villena

Un étrange métal venu d’au-delà de notre monde a été découvert dans une ancienne réserve de trésors. Au milieu d’une cache de trésors dorés scintillants de l’âge du bronze ibérique, une paire d’objets corrodés pourrait bien être les plus précieux de tous.

Des objets forgés à partir de fer météoritique

Des chercheurs ont découvert qu’un bracelet terne et un hémisphère creux rouillé décoré d’or sont forgés non pas à partir de métal provenant du sous-sol, mais avec du fer issu de météorites tombées du ciel. Cette découverte exceptionnelle met en lumière des techniques métallurgiques bien plus avancées que prévu pour cette époque.

Une datation problématique

Le bracelet en fer, qui mesure 8,5 centimètres de diamètre. ( Musée de Villena )

Il a toutefois été difficile de déterminer l’âge exact de cette collection, en raison de la présence de deux objets :

  • Un petit hémisphère creux : Il aurait pu faire partie d’un sceptre ou d’une poignée d’épée.
  • Un bracelet unique en forme de torque : Il présente une apparence distinctement « ferreuse ».

Dans la péninsule ibérique, l’âge du fer — période où le fer terrestre fondu a commencé à remplacer le bronze — n’a débuté qu’aux alentours de 850 avant J.-C. Or, les matériaux en or de cette collection ont été datés entre 1500 et 1200 avant J.-C. Ce décalage temporel complique l’intégration des artefacts d’apparence ferreuse au sein du trésor de Villena.

Une découverte révélatrice

La découverte, menée par Salvador Rovira-Llorens, aujourd’hui à la retraite, ancien responsable de la conservation du Musée archéologique national d’Espagne, a été publiée dans un article l’année dernière. Cette étude suggère que la technologie et les techniques de travail des métaux étaient bien plus avancées dans la péninsule ibérique il y a plus de 3 000 ans.

Le trésor de Villena : Un héritage précieux

Localisation du Trésor de Villena (Alicante) dans la péninsule ibérique. (Rovira-Llorens et al., Trabajos de Prehistoria , 2024 )

Le Trésor de Villena, composé de 66 objets principalement en or, a été découvert en 1963 à Alicante, en Espagne. Ce trésor est considéré comme l’un des exemples les plus importants d’orfèvrerie de l’âge du bronze en Europe. Toutefois, le fer malléable ne provient pas uniquement de la croûte terrestre : certains objets en fer antérieurs à l’âge du fer ont été forgés à partir de météorites.

Le cas le plus célèbre est sans doute le poignard en fer météoritique du pharaon Toutankhamon. D’autres armes de l’âge du bronze fabriquées à partir de ce matériau précieux ont également été découvertes, témoignant de la valeur accordée à ce type de fer.

Des analyses métallurgiques avancées

Les chercheurs ont soigneusement prélevé des échantillons des deux artefacts et soumis le matériau à une spectrométrie de masse pour déterminer leur composition. Malgré un degré élevé de corrosion altérant la composition élémentaire des objets, les résultats suggèrent fortement que l’hémisphère et le bracelet ont été fabriqués à partir de fer météoritique.

Cette découverte résout le dilemme concernant l’alignement chronologique des artefacts avec le reste de la collection : ils datent probablement d’environ 1400 à 1200 avant notre ère.

Des premières pièces uniques en péninsule ibérique

L’hémisphère en fer et en or, qui a un diamètre maximal de 4,5 centimètres. ( Musée de Villena )

« Les données disponibles suggèrent que la casquette et le bracelet du Trésor de Villena seraient actuellement les deux premières pièces attribuables au fer météoritique dans la péninsule ibérique », expliquent les chercheurs. Cette chronologie correspond au Bronze tardif, bien avant le début de la production généralisée de fer terrestre.

La preuve : La présence de nickel

Le fer des météorites contient beaucoup plus de nickel que le fer extrait du sol terrestre. Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs ont obtenu l’autorisation du Musée archéologique municipal de Villena d’analyser les deux artefacts et de déterminer la quantité exacte de nickel qu’ils contenaient.

Bien que la forte corrosion ait rendu les résultats partiellement inconclusifs, des techniques plus récentes et non invasives pourraient être appliquées pour obtenir des données plus précises et consolider ces conclusions prometteuses.

Les résultats ont été publiés dans Trabajos de Prehistoria .

Partagez

Publié par Laurent tourelle

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Un requin-taureau mord les deux mains d’une femme sur la plage « après qu’elle ait essayé de le prendre en photo »

Une découverte incroyable montre des souris tentant de ranimer leurs compagnons tombés au combat