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Où se trouve le jardin d’Éden ? Et où serait-il situé maintenant ?

Le Jardin d’Éden : Une localisation réelle ?

Le Jardin d’Éden est un lieu biblique profondément ancré dans l’imaginaire des religions chrétienne et juive. Mais était-il basé sur un endroit réel ? Et si c’était le cas, où se trouve-t-il ?

D’un point de vue biblique, le Jardin d’Éden est décrit comme étant l’endroit où l’humanité a été créée pour la première fois. Les premiers humains, un couple nu nommé Adam et Ève, erraient innocemment dans ce paradis jusqu’à ce qu’un serpent sournois et un fruit défendu les plongent (ainsi que toute l’humanité) dans un profond malheur. Cette histoire symbolise la chute de l’homme, passant d’un état d’innocence et de bonheur enfantin à un état défini par la liberté, la connaissance, le mal et la mort.

Où se trouve le Jardin d’Éden ?

Concernant la localisation du jardin, il est décrit dans le livre de la Genèse (Genèse 2:10–14) de cette manière : « Et un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin ; et de là il se divisait en quatre têtes. »

Les versets continuent ainsi : « Le nom du premier est Pishon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Havilah, où il y a de l’or ; et l’or de ce pays est bon ; il y a aussi de la bdellium et de la pierre d’onyx. Et le nom du second fleuve est Gihon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Cush. Et le nom du troisième fleuve est Tigre ; c’est celui qui va vers l’est d’Assur. Et le quatrième fleuve est l’Euphrate. »

Ce qui est important ici, c’est qu’il est mentionné que le jardin se trouvait à l’endroit où se rejoignent quatre fleuves. Deux de ces fleuves sont encore connus aujourd’hui : le Tigre et l’Euphrate, qui prennent leur source en Turquie avant de traverser la Syrie et l’Irak pour se jeter dans le Golfe Persique.

Le Shatt al-Arab : Confluence des deux fleuves

Dans le sud de l’Irak, l’Euphrate rejoint le Tigre pour former le Shatt Al-Arab, qui se jette ensuite dans le Golfe Persique. Crédits image : Sentinel–2/ESA.

Dans le sud de l’Irak, l’Euphrate rejoint le Tigre pour former le Shatt al-Arab, qui se jette ensuite dans le Golfe Persique. Il est possible que le Jardin d’Éden ait été inspiré par cette région d’Irak et d’Iran, où ces deux fleuves se rencontrent.

Cependant, la localisation des autres fleuves mentionnés, Pishon et Gihon, reste floue. Au fil des siècles, certains théologiens ont émis l’hypothèse qu’ils pouvaient désigner des fleuves comme le Gange en Inde ou le Nil en Égypte, bien que d’autres aient souligné que cela impliquerait une portion considérable de la Terre.

Le théologien Jean Calvin, au XVIe siècle, écrivait : « Beaucoup pensent que Pishon et Gihon sont le Gange et le Nil ; cependant, l’erreur de ces hommes est largement réfutée par la distance entre ces fleuves. » Il ajoutait que certains allaient même jusqu’à évoquer le Danube, ce qui, selon lui, était une distorsion géographique.

Mythe et réalité : Les recherches pseudoarchéologiques

Il existe de nombreuses théories pseudoarchéologiques qui prétendent avoir retrouvé le Jardin d’Éden. Cependant, ces affirmations s’effondrent souvent sous un examen minutieux. Elles sont généralement basées sur des spéculations sans preuves tangibles, comme des artefacts vérifiables ou des données crédibles. Certaines de ces théories avancent même que le Jardin d’Éden pourrait être lié aux pyramides de Gizeh en Égypte, mais ces liens n’ont aucune base dans l’archéologie ou l’histoire sérieuse.

Si vous tombez sur un titre sensationnaliste du genre « Les archéologues ont trouvé le Jardin d’Éden ! », il est sage de prendre cela avec un grain de sel et d’éviter de vous laisser emporter par ces théories non fondées.

Le Jardin d’Éden en Afrique : Une origine humaine symbolique

Sur un plan scientifique, si nous devons croire que le Jardin d’Éden symbolise l’origine de l’humanité, nous devons sans doute tourner notre attention vers l’Afrique. Le site du « Berceau de l’humanité » se trouve en Afrique du Sud, à environ 50 kilomètres au nord-ouest de Johannesbourg. Cette région abrite la plus grande concentration de restes humains ancestraux au monde. Parmi les milliers de fossiles découverts, les chercheurs ont mis à jour des restes d’Australopithèques, une espèce humaine ancienne, datant de 3,4 à 3,7 millions d’années.

Ce n’est qu’entre 200 000 et 300 000 ans que les Homo sapiens modernes ont évolué, et là encore, c’est en Afrique que ce développement a eu lieu, avec une probabilité que l’Éthiopie soit le berceau des premiers humains modernes.

Conclusion : L’Afrique et l’Irak comme candidats

Si l’on cherche une base scientifique pour le Jardin d’Éden, il semble que l’Afrique, en particulier l’Afrique du Sud et l’Éthiopie, soit un bon point de départ. Quant à l’endroit où quatre fleuves se rejoignent, il pourrait s’agir de la région où se trouvent le Tigre et l’Euphrate, à la frontière entre l’Iran et l’Irak. Quant à savoir si ce lieu a un jour été un paradis symbolique, cela reste encore un mystère à élucider.

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Publié par Laurent tourelle

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