Un astéroïde géant a frappé la Terre il y a 3,26 milliards d’années
Il y a environ 3,26 milliards d’années, un astéroïde massif, surnommé S2, a frappé la Terre, provoquant des catastrophes naturelles colossales. Ce rocher spatial, deux fois plus long que Paris, mesurait quatre fois la taille du mont Everest et était 200 fois plus gros que celui qui a causé l’extinction des dinosaures. L’impact de S2 a été si puissant qu’il a généré un tsunami gigantesque, bouleversant l’environnement primitif de la planète.
Un environnement hostile, mais favorable à la vie
À cette époque, la Terre n’était pas un lieu accueillant pour les humains. Il y avait peu d’oxygène dans l’atmosphère, mais la planète abritait déjà de l’eau et des formes de vie simples. Lorsque l’astéroïde a frappé, il a transformé radicalement l’environnement. Pourtant, ce cataclysme a aussi favorisé l’épanouissement de certains micro-organismes, qui ont trouvé un moyen de tirer profit de cette destruction.
Des preuves géologiques révélatrices
Les géologues ont découvert des traces de cet impact dans la ceinture de roches vertes de Barberton, en Afrique du Sud. Ces observations ont permis de mieux comprendre la force de cet événement et son influence sur les premières formes de vie sur Terre. La collision a non seulement généré un tsunami géant, mais a également réchauffé l’atmosphère, fait bouillir la surface des océans et recouvert la planète d’un nuage de poussière.
Une destruction, mais aussi une renaissance
Selon Nadja Drabon, géologue spécialiste de la Terre primitive à Harvard, l’impact a bouleversé l’environnement océanique. L’énorme tsunami a emporté des matériaux terrestres et marins, modifiant profondément l’écosystème. Mais au lieu d’éradiquer la vie, ces changements ont stimulé l’apparition de conditions favorables à certaines formes de vie primordiales, notamment des micro-organismes.
L’impact a enrichi les océans en éléments nutritifs
La collision a permis la libération de fer et de phosphore dans les océans. Ces éléments, cruciaux pour le métabolisme des organismes vivants, ont favorisé la prolifération des bactéries qui métabolisaient le fer. Cette période de prospérité, bien que brève, a montré que même dans la destruction, des opportunités de croissance pour la vie peuvent apparaître.
De nouvelles recherches pour comprendre les origines de la vie
L’équipe de chercheurs, dirigée par Drabon, a découvert des preuves d’au moins huit impacts dans la ceinture de Barberton. Ces événements, bien qu’apparemment catastrophiques, auraient joué un rôle clé dans l’évolution et la prospérité de la vie sur Terre. Les scientifiques prévoient d’étudier davantage cette région pour mieux comprendre l’impact de ces collisions sur l’évolution de notre planète.
L’étude a été publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences .