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Beaucoup de gens croient encore au mythe biblique sur les côtes humaines

Image par StockSnap de Pixabay

Ne nous y trompons pas : le nombre de côtes est identique chez les hommes et les femmes

La plupart des gens possèdent 12 côtes de chaque côté du corps, soit un total de 24. Contrairement à une idée reçue, cette structure est la même chez les hommes et les femmes. Ce mythe, qui suppose que les hommes auraient une côte de moins, trouve son origine dans la Bible, où Eve est créée à partir d’une côte d’Adam. Au XVIe siècle, André Vésale fut l’un des premiers scientifiques occidentaux à corriger cette erreur dans son traité De la structure du corps humain en sept livres(1543).

Fonction et structure des côtes humaines

Les côtes, des os en forme de croissant, jouent un rôle essentiel en protégeant les organes vitaux de la cage thoracique, tout en facilitant l’expansion des poumons pour la respiration. On distingue les côtes en trois catégories : les « vraies côtes », les « fausses côtes » et les « côtes flottantes ». Les sept premières paires, ou vraies côtes, sont directement reliées au sternum par du cartilage. Les trois paires suivantes, les fausses côtes, sont attachées par un même cartilage au sternum, tandis que les deux dernières, dites flottantes, ne s’attachent qu’à la colonne vertébrale.

Variations dans le nombre de côtes chez certaines personnes

Un petit pourcentage de la population naît avec moins ou plus de 24 côtes. Parmi ces variations, on trouve la côte cervicale, une côte supplémentaire qui se forme à partir d’une vertèbre du cou. Les individus concernés peuvent avoir une côte de plus d’un côté du cou, ou même une paire de côtes supplémentaires des deux côtés.

En général, cela ne pose pas de problème, mais dans certains cas, la côte supplémentaire peut causer des complications, comme le syndrome du défilé thoracique, où la côte appuie sur des nerfs ou des vaisseaux sanguins, nécessitant parfois une intervention chirurgicale.

La côte cervicale et le syndrome du défilé thoracique

Entre 0,5 et 1 % de la population mondiale présente une côte cervicale. Cette particularité est génétique et résulte de mutations des gènes Hox, un groupe de gènes régulateurs qui déterminent le placement des membres et organes au cours du développement embryonnaire. Le syndrome du défilé thoracique, principale complication associée à la côte cervicale, survient lorsque la côte comprime les nerfs ou les vaisseaux sanguins, provoquant des douleurs ou des problèmes circulatoires qui peuvent nécessiter une intervention chirurgicale.

Côtes cervicales dans le règne animal

La présence de côtes cervicales n’est pas exclusive à l’être humain : on la retrouve aussi chez certains animaux. Des recherches ont révélé qu’un pourcentage élevé de mammouths laineux possédaient cette caractéristique, ce qui pourrait être un indice sur les conditions évolutives ayant marqué cette espèce éteinte.

Autres maladies génétiques influençant le nombre de côtes

 
Des études de cas montrent également que certaines personnes atteintes du syndrome de Down peuvent parfois avoir moins de côtes. 

Plusieurs autres maladies génétiques peuvent affecter le nombre de côtes. Par exemple, la dysplasie spondylocostale et la dysplasie spondylothoracique, deux maladies rares, peuvent entraîner des anomalies dans la formation des côtes. Le syndrome de Goldenhar et le syndrome de Down peuvent également modifier le nombre de côtes chez certains individus, bien que cela reste rare dans ces cas.

Modification du nombre de côtes par chirurgie

Certaines personnes choisissent d’enlever des côtes par chirurgie esthétique pour affiner leur taille. Cette procédure est risquée et peut entraîner de graves complications. Enfin, il existe une légende urbaine autour de Marilyn Manson, qui aurait subi cette opération. Bien que non confirmée, cette rumeur est régulièrement citée dans le contexte de cette pratique.

Publié par Laurent tourelle

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