Des médecins britanniques ont récemment fait une découverte fascinante dans le cadre de l’étude du corps d’un homme décédé : il avait trois pénis, une condition médicale extrêmement rare. Ce cas est seulement le deuxième enregistré au monde et le premier chez un homme adulte. Étonnamment, l’homme n’a peut-être jamais su qu’il avait une telle anatomie, car les examens externes de ses organes génitaux semblaient tout à fait normaux jusqu’à la dissection.
Qu’est-ce que la triphallie ?
La triphallie est une malformation congénitale caractérisée par la présence de trois pénis. Le premier cas connu a été diagnostiqué chez un petit garçon irakien de trois mois, il y a quatre ans. La découverte récente, publiée dans le Journal of Medical Case Reports, est donc significative pour la communauté médicale. Le rapport indique que l’homme décédé était blanc, mesurait environ 1,80 m, était de taille moyenne à grande, et avait 78 ans au moment de sa mort.
Détails de l’anatomie
À première vue, le pénis principal de l’homme semblait tout à fait ordinaire. Cependant, lors de la dissection, les médecins ont découvert deux autres pénis distincts. Une exploration plus approfondie a révélé que son urètre traversait à la fois le pénis principal et le pénis secondaire. Ce dernier, bien que plus petit, contenait également les trois tissus principaux d’un pénis : le corps caverneux, le corps spongieux et le gland. En revanche, le troisième pénis, situé derrière le deuxième, n’était pas connecté à l’urètre ni au corps spongieux.
Pour répondre à la question que tout le monde se pose, le pénis principal mesurait environ 7,5 cm de long, tandis que les deux autres pénis mesuraient chacun environ 3,8 cm.
Une condition rare avec des implications
Les chercheurs soulignent que ce cas de triphallie est morphologiquement différent du cas précédent connu. Bien que de nombreux cas d’organes supplémentaires soient documentés, la triphallie demeure exceptionnellement rare.
Les pénis multiples sont généralement attribués à des mutations génétiques affectant l’expression des récepteurs d’androgènes durant le développement embryonnaire. Les médecins suggèrent que les mutations de cet homme ont pu provoquer la formation de trois tubercules génitaux au lieu d’un.
Une illustration détaillant l’anatomie génitale unique de l’homme. Les numéros 18, 10 et 6 désignent les multiples pénis de l’homme. © Buchanan, et al/Journal of Medical Case Reports
L’impact sur la vie de l’homme
En raison des lois régissant le don de cadavres, les chercheurs n’ont pas eu accès à l’identité de l’homme ni à ses antécédents médicaux, limitant leur compréhension des effets de cette condition sur sa vie. Étonnamment, il est possible que l’homme ait vécu sans jamais se rendre compte de son état, puisque l’absence d’anomalies extérieures aurait pu masquer toute anomalie.
Néanmoins, les pénis multiples peuvent causer des complications, telles que des obstructions urinaires ou des dysfonctionnements érectiles. Les chercheurs ont noté que l’homme avait déjà subi une opération pour réparer une hernie inguinale, une intervention qui nécessite souvent l’utilisation d’un cathéter. Étant donné la configuration particulière de son urètre, toute tentative de passage d’un cathéter aurait pu s’avérer difficile, ce qui aurait pu conduire à la découverte de son état.
Une réflexion sur la vie de l’homme
Les chercheurs estiment que si cet « anomalie » avait été détectée de son vivant, il est possible que l’homme ait choisi de ne pas subir de traitement, en raison de l’absence de symptômes notables.
Cette hypothèse laisse entrevoir une vision plus optimiste de sa condition, suggérant qu’il a pu vivre une vie pleinement satisfaisante, sans se soucier des complications liées à son anatomie unique. Cette découverte met en lumière la complexité du corps humain et souligne l’importance des recherches médicales dans la compréhension des variations anatomiques.