La photographe macédonienne-australienne Biljana Jurukovski est fascinée par différentes cultures depuis son enfance.
Au cours des cinq dernières années, elle a concentré son art sur la prise de portraits émouvants de différentes cultures à travers le monde. En particulier, sa série Tribal Muse se concentre sur la beauté de la tribu Surma, et plus particulièrement des Suri.
Vivant à la frontière de l’Éthiopie et du Soudan du Sud, les Suri sont l’une des trois ethnies – avec les Me’en et les Mursi – que le gouvernement éthiopien classe comme la tribu Surma. Vivant dans des villages de 40 à 2 500 habitants, les Suri sont des agropasteurs qui vivent dans des endroits éloignés qui les maintiennent assez coupés du reste du monde. S’intéressant spécifiquement aux femmes Suri, les portraits de Jurukovski aident à montrer différentes normes culturelles de beauté.
En allant dans des zones où les combats intertribaux sont encore courants, Jurukovski s’est rendu à plusieurs reprises dans le Suri. En plaçant ses sujets sur des arrière-plans simples, elle supprime toute distraction visuelle des personnes qu’elle photographie et parvient à rendre un hommage respectueux aux femmes et à leur culture.
Les Surma sont connus pour leurs rituels d’embellissement qui incluent le maquillage du corps et la scarification, et Jurukovski capture les riches détails de leurs traditions sans réduire le Surma à un stéréotype.
Alors qu’elle se rend continuellement en Éthiopie pour visiter davantage de tribus, elle retourne également dans ces régions afin de montrer à ses modèles leurs portraits, amenant ainsi le projet à boucler la boucle.
« L’appel du royaume »