Grâce à des centaines de chaînes de vélo, l’artiste coréen Young-Deok Seo assemble des têtes humaines énormes. Ces portraits en trois dimensions fascinants possèdent une texture unique semblable à un puzzle qui est obtenue en attachant ces petits liens métalliques. Et si ce matériau représente bien les contraintes et l’industrialisation du travail, il confère également à ces sculptures faciales énigmatiques quelque chose d’unique.
Des têtes entières aux pièces ressemblant à des masques, Seo a une manière magistrale d’utiliser ce matériau non conventionnel. Il est capable de rendre les yeux, le nez et la bouche avec un réalisme exceptionnel, donnant l’impression que ces visages sont des moulages de personnes réelles.
Chaque sculpture est également une pièce imparfaite de l’ensemble du puzzle, créant une texture et un motif intrigants sur le visage. Les sculptures de Seo sont hautement surréalistes, oscillant entre réalisme et abstraction. Elles ont l’air incroyablement réalistes, capturant la forme et les caractéristiques humaines avec une précision remarquable, mais il est toujours très clair que ce ne sont pas de vrais êtres en raison de ses composants métalliques.
Le choix du matériau et sa symbolique de l’industrialisation moderne sont au cœur du travail de Seo. Ces têtes ne peuvent être construites qu’en reliant les pièces ensemble, enchaînant littéralement l’art aux chaînes elles-mêmes.
« Nous sommes imbriqués et fonctionnons comme les pièces d’une machine géante. Tout comme ses composants, nous nous y accrochons jour après jour comme un homme gris vivant à la périphérie. Et nous ne sommes pas autorisés à être les protagonistes de notre propre vie », dit-il. « Je veux montrer, à travers mes œuvres, les portraits de notre époque où les pensées et les vies personnelles sont ignorées. »
Pour connaître ces expositions à venir et des aperçus de son processus de travail, vous pouvez suivre Seo sur Instagram .
L’artiste sud-coréen Young-Deok Seo crée des sculptures avec un matériau non conventionnel.
À l’aide de centaines de chaînes de vélo, il réalise des portraits humains massifs.
Ces chaînes reflètent l’industrialisation du travail.
« Les chaînes dans mon travail signifient [contraintes] », dit-il.
« Les sculptures concernent les relations compliquées et forcées de nos contemporains et leurs envies de matériaux. »
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