La planète la plus proche de Neptune est Mercure ? On vous a probablement enseigné l’ordre des planètes du système solaire depuis votre enfance, avec l’incontournable débat sur la place de Pluton après son déclassement il y a 17 ans. Cependant, remettons en question ce que nous pensons savoir. Si vous croyez que Vénus est la planète la plus proche de la Terre, ou même Mars, détrompez-vous. Selon une mesure particulière de la distance, c’est en réalité Mercure qui occupe cette position.
Malgré le fait que Mercure soit la planète la plus proche du soleil, elle passe en moyenne plus de temps en proximité de la Terre que Vénus. Une équipe de chercheurs a remis en cause l’information largement répandue, expliquant qu’une hypothèse erronée sur la distance moyenne entre les planètes a été communiquée par des vulgarisateurs scientifiques.
Ils ont élaboré une méthode mathématique pour calculer la position des planètes sur une période de 10 000 ans, révélant que, en moyenne dans le temps, Mercure est effectivement la planète la plus proche de la Terre.
Ainsi, il semble que certaines idées sur l’ordre spatial des planètes nécessitent une réévaluation, remettant en question les enseignements traditionnels basés sur des hypothèses erronées.
En réalité, l’équipe de chercheurs a fait une découverte intrigante : Mercure, en moyenne, se trouve être la planète la plus proche de toutes les autres planètes du système solaire.
Les auteurs expliquent que la distance minimale entre deux corps en orbite survient lorsque l’orbite intérieure est minimale. Ils décrivent cette observation comme le « corollaire tourbillonnant » (nommé d’après un épisode du dessin animé Rick et Morty).
Selon ce principe, pour deux corps en orbite avec des orbites circulaires à peu près coplanaires et concentriques, la distance moyenne entre eux diminue à mesure que le rayon de l’orbite intérieure diminue.
Les chercheurs ont souligné que, de fait, Mercure est même la planète la plus proche de Neptune. Cette constatation remet en question certaines idées préconçues sur la proximité relative des planètes et souligne l’importance de prendre en compte des facteurs orbitaux spécifiques pour comprendre les relations spatiales au sein du système solaire.
L’article est publié dans Physics Today .