- Un adolescent suisse fait l’objet d’une enquête pour avoir défiguré le Colisée, rapportent les médias italiens.
- La jeune de 17 ans a été filmée en train de graver la lettre « N » dans l’ancienne structure par un guide touristique local.
- Le guide, David Battaglino, a déclaré aux médias locaux que ses parents lui avaient dit : « C’est juste une petite fille ».
Moins d’un mois après qu’un touriste a suscité l’indignation pour avoir défiguré le Colisée en gravant ses initiales et celles de sa petite amie dans l’ancien bâtiment, un adolescent fait l’objet d’une enquête pour un acte de vandalisme similaire.
La jeune touriste suisse s’est retrouvée au centre d’une enquête lancée par la police italienne après avoir été filmée en train de graver la lettre « N » dans un mur de la structure romaine vieille de près de 2 000 ans, selon Swiss Info . La nouvelle a été rapportée pour la première fois par le média italien ADN Kronos .
Le touriste n’a pas été identifié par son nom, mais une vidéo de l’incident a été partagé sur Twitter par l’ agence de presse italienne ANSA .
La vidéo semble montrer une adolescente blonde, dont le visage est flouté, en train d’utiliser un objet pour graver la lettre « N » dans le béton à parement de brique de la structure historique du Colisée. Cependant, lorsqu’elle réalise que les gens ont commencé à applaudir, elle se détourne rapidement de son acte.
Nuovo sfregio al Colosseo, una turista svizzera incide le sue iniziali: rischia il carcere e una maximulta. E' stata filmata da una guida e denunciata #ANSA https://t.co/LwYpfzyrdK pic.twitter.com/ZptKpOD1Db
— Agenzia ANSA (@Agenzia_Ansa) July 15, 2023
Selon la traduction d’un tweet de l’ANSA relayé sur Twitter, cette adolescente suisse a commis une nouvelle dégradation au Colisée en gravant ses initiales, ce qui la met en danger de poursuites judiciaires, de peine de prison et d’une amende maximale. Le guide touristique local, David Battaglino, qui a filmé l’adolescente en train d’accomplir cet acte répréhensible, a raconté à La Republica, un journal italien, qu’il était en train de guider un groupe de touristes autour du Colisée lorsque quelqu’un l’a alerté sur le comportement de l’adolescente.
Pendant qu’il continuait à donner des explications à son groupe, il a réussi à filmer discrètement l’adolescente en train de dégrader le Colisée avec son téléphone. Lorsque le guide a remarqué que des applaudissements se faisaient entendre, il a adressé un commentaire sarcastique à l’adolescente en anglais, en lui demandant si elle désirait des applaudissements. Cette remarque l’a apparemment prise de court, et elle s’est rapidement dirigée vers sa famille pour échapper à l’attention des défenseurs de l’art.
Cette situation met en évidence le problème de la dégradation du patrimoine historique et culturel par des actes de vandalisme, souvent perpétrés par des touristes insouciants. Ces actes irrespectueux sont non seulement condamnables, mais ils peuvent également entraîner des conséquences légales sévères pour les responsables. Il est essentiel de préserver ces sites historiques pour les générations futures, et il est donc impératif de sensibiliser les visiteurs à l’importance du respect et de la préservation de ces trésors du passé.
Selon le récit de David Battaglino, après avoir filmé l’adolescente en train de graver la lettre « N » sur le Colisée, il a pris l’initiative de parler aux parents de la jeune fille pour leur expliquer que cet acte était illégal. Cependant, les parents semblaient minimiser la gravité de la situation en disant : « C’est juste une petite fille, elle ne faisait rien de mal ». Malgré cela, Battaglino a signalé l’incident à un superviseur, et l’adolescente et ses parents ont ensuite été emmenés au siège de la police sur la Piazza Venezia à Rome pour être interrogés.
Les autorités compétentes, y compris la Polizia di Stato et le ministère italien de la Culture, n’ont pas encore fait de commentaires sur cet événement.
Battaglino a révélé que c’était la première fois qu’il filmait un acte de vandalisme au Colisée, mais qu’il avait déjà été témoin d’incidents similaires dans le passé. Il a même été victime d’agression verbale lors d’un incident impliquant un garçon.
Le résultat de cette enquête n’est pas encore clair, mais cette affaire rappelle une histoire virale impliquant un instructeur de fitness britannique de 27 ans, qui avait été filmé en train de graver « Ivan + Haley 23 » sur une structure romaine vieille de près de 2 000 ans. À l’époque, ANSA avait rapporté que le touriste britannique risquait jusqu’à 16 000 dollars d’amende et cinq ans de prison pour son acte de vandalisme.
Suite à cela, le touriste britannique avait écrit une lettre d’excuses au maire de Rome, Roberto Gualtieri, et au bureau du procureur, reconnaissant qu’il n’avait pas conscience de l’importance historique du monument et de la gravité de son acte.
Ces incidents soulèvent la question de la nécessité de sensibiliser les visiteurs sur l’importance du respect et de la préservation du patrimoine historique et culturel, et sur les conséquences légales graves auxquelles ils s’exposent en cas d’actes de vandalisme. Préserver ces sites pour les générations futures doit être une responsabilité partagée par tous afin de protéger notre héritage commun.