Un groupe d’astronomes éminents prévoit de se rassembler à la Royal Society de Londres pour remettre en question certains aspects fondamentaux de notre compréhension de l’univers. Selon The Guardian, ces experts en cosmologie réévalueront certaines hypothèses de base, y compris celle selon laquelle l’univers se développe à un rythme constant, une théorie établie il y a plus d’un siècle.
Subir Sarkar, cosmologue à Oxford et co-organisateur de l’événement, a souligné que le modèle cosmologique utilisé actuellement a été formulé pour la première fois en 1922, faisant allusion à la proposition d’Alexander Friedmann sur l’expansion cosmique basée sur la théorie générale de la relativité d’Einstein. « Bien que nous disposions de données remarquables, la base théorique est devenue obsolète », a-t-il expliqué. « De plus en plus d’astronomes respectés expriment cette opinion. »
Certains chercheurs ont découvert des preuves indiquant que l’univers pourrait s’étendre à des vitesses différentes selon les régions, soulevant ainsi la possibilité que des structures de grande envergure pourraient avoir une influence significative sur cette croissance cosmique.
Par exemple, Sarkar et ses collègues ont suggéré que l’univers présente un déséquilibre après avoir analysé plus d’un million de quasars, des noyaux actifs de galaxies où matière et poussière sont absorbées par des trous noirs supermassifs.
Leur étude a révélé qu’un hémisphère abritait légèrement plus de quasars que l’autre, suggérant ainsi une asymétrie dans la distribution de la masse dans le ciel nocturne. Cette observation remet en question notre compréhension de l’énergie noire, une forme d’énergie hypothétique utilisée pour expliquer l’expansion accélérée de l’univers.
Sarkar a souligné au Guardian que cela pourrait signifier qu’une grande partie de l’univers reste inexpliquée. D’autres chercheurs ont avancé l’idée que la constante cosmologique, qui a longtemps été utilisée pour représenter le taux d’expansion de l’univers, varie en réalité dans l’espace, défiant ainsi le modèle standard de la physique.