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L’homme au bras d’or dont le sang a sauvé 2,4 millions de bébés décède à l’âge de 88 ans

James Harrison : L’homme au bras d’or qui a sauvé 2,4 millions de bébés

James Harrison, surnommé « l’homme au bras d’or » en raison de son exploit impressionnant, est décédé à l’âge de 88 ans. Cet Australien, dont les dons de plasma ont sauvé la vie de 2,4 millions de bébés, a marqué l’histoire de la médecine et du don de sang. Son décès a été annoncé par sa famille le 17 février, dans une maison de retraite située sur la côte centrale de la Nouvelle-Galles du Sud.

Un donneur exceptionnel

James Harrison a commencé à donner du plasma à l’âge de 18 ans, en 1954, après avoir subi une opération pulmonaire qui a exigé plusieurs transfusions sanguines. C’est lors de cette période qu’il a développé des concentrations d’anticorps rares, dont l’anti-D, une substance cruciale pour prévenir la maladie hémolytique du nouveau-né.

Cette maladie survient lorsque le système immunitaire d’une femme enceinte attaque les globules rouges de son fœtus, un phénomène particulièrement fréquent lorsque la mère est Rh négatif et le bébé Rh positif.

Malgré son aversion pour les aiguilles, Harrison a continué à faire des dons de plasma régulièrement, jusqu’en 2018, année où il a dû prendre sa retraite à 81 ans. Il a donné un total impressionnant de 1 173 dons au cours de sa vie, un record mondial pendant plusieurs années.

Un impact mondial

Toutes les images d’illustration/ Pixabay

Les dons de James Harrison ont eu un impact direct et profond sur la santé des mères et des bébés. Grâce à son plasma, des injections d’anti-D ont pu être administrées à des milliers de femmes enceintes à travers le monde, les protégeant ainsi contre la maladie hémolytique du nouveau-né. Aujourd’hui, on estime qu’environ 45 000 mères et leurs bébés bénéficient de ce traitement chaque année en Australie, et Harrison a contribué à sauver la vie de 2,4 millions de bébés.

En 2005, le Livre Guinness des records a reconnu Harrison pour son incroyable générosité, le désignant comme la personne ayant effectué le plus grand nombre de dons de plasma au monde. Ce record a été battu en 2022 par l’Américain Brett Cooper.

Le témoignage de sa famille

Selon son petit-fils, Jarrod Mellowship, Harrison a toujours fait ses dons pour des raisons altruistes, et non pour chercher la gloire. « Il l’a fait pour les bonnes raisons. Aussi humble qu’il était, il aimait attirer l’attention. Mais il ne l’aurait jamais fait pour cela », a-t-il déclaré.

Harrison a également inspiré sa propre famille, notamment sa fille Tracey Mellowship, qui a bénéficié des traitements anti-D lorsqu’elle a eu ses enfants. De même, Jarrod Mellowship a révélé que sa propre femme avait eu besoin de ce traitement pour trois de leurs quatre enfants.

Un héros pour la communauté médicale

Le service australien du sang de la Croix-Rouge, connu sous le nom de Lifeblood, a rendu hommage à Harrison après sa disparition. Stephen Cornelissen, directeur général de Lifeblood, a salué son engagement exceptionnel. « James était une personne remarquable, stoïquement gentille et généreuse, qui s’engageait à donner toute sa vie et il a conquis le cœur de nombreuses personnes à travers le monde », a-t-il affirmé.

Selon Cornelissen, Harrison croyait que ses dons n’étaient pas plus importants que ceux des autres, et que chaque personne pouvait contribuer de manière significative à sa manière.

La fin d’une époque

James Harrison laisse derrière lui un héritage de générosité et de compassion, mais aussi une famille qui lui est profondément reconnaissante. Il est survécu par sa sœur Margaret Thrift, sa fille, deux petits-fils et quatre arrière-petits-enfants.

Son nom restera gravé dans l’histoire de la médecine, et ses dons continueront de sauver des vies pour les générations à venir.

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Publié par Laurent tourelle

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