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Mauvaise nouvelle : la comète Tsuchinshan-ATLAS semble se désintégrer avant de s’approcher de notre planète

La comète Tsuchinshan-ATLAS : une désintégration décevante avant l’approche de la Terre

Malheureusement, une nouvelle inquiétante nous parvient concernant la comète C/2023 A3 (Tsuchinshan-ATLAS) : elle semble se désintégrer avant de passer au plus près de la Terre. En mai dernier, nous vous avions annoncé que cette comète serait bientôt visible dans le ciel nocturne alors qu’elle se rapprochait de notre planète. On s’attendait à ce qu’elle devienne plus brillante que Jupiter à mesure qu’elle approchait de la Terre.

Avec son passage au plus près de la Terre prévu pour le 12 octobre, à une distance d’environ 70,6 millions de kilomètres, de nombreux observateurs avaient anticipé qu’elle pourrait devenir un spectacle céleste impressionnant, potentiellement même visible au coucher du soleil. Cependant, selon une analyse préliminaire de l’astronome Zdenek Sekanina, encore non revue par des pairs, la comète est en train de se désintégrer avant cet événement tant attendu.

Une découverte décevante

Toutes les images d’illustrations / Dall-E

Sekanina a observé que la comète montre des signes clairs de désintégration alors qu’elle se dirige vers son approche la plus proche du Soleil, le 27 septembre, à environ 58,6 millions de kilomètres de notre étoile. La comète Tsuchinshan-ATLAS, qui fait partie du nuage d’Oort, a révélé des caractéristiques préoccupantes : une accélération plus élevée que celle prévue par les seules forces gravitationnelles et une luminosité inférieure à celle attendue.

Les comètes, en se rapprochant du Soleil, dégazent et libèrent du gaz et de la poussière, formant une coma et une queue visible. Ce dégazage peut provoquer des changements dans la trajectoire et la vitesse de la comète, phénomène appelé « accélération non gravitationnelle ». Cependant, malgré cette accélération, la comète ne s’est pas montrée aussi brillante qu’on l’espérait.

Sekanina note qu’« il existe un premier problème, souligné récemment par I. Ferrin, concernant l’incapacité de cette comète du nuage d’Oort à briller à une distance héliocentrique supérieure à 2 unités astronomiques (UA), soit environ 160 jours avant le périhélie, en conjonction avec une forte baisse de la production de poussière ».

Le comportement des comètes et la situation actuelle

Toutes les images d’illustrations / Dall-E

À moins de deux unités astronomiques du Soleil, les queues de plasma deviennent rarement visibles, et il n’est donc pas surprenant que la traînée de la comète soit principalement constituée de poussière. Cependant, la traînée de Tsuchinshan-ATLAS est anormalement fine et a une forme inhabituelle, typique des comètes venant du nuage d’Oort, qui ne survivent souvent pas bien aux approches rapprochées du Soleil.

Sekanina explique que « les comètes de cette classe ont tendance à se désintégrer si elles sont intrinsèquement faibles et épuisées en poussière lorsqu’elles se trouvent à une distance d’environ une UA du Soleil ». Avec une distance au périhélie de seulement 0,39 UA, Sekanina prédit que la comète pourrait disparaître avant le passage au périhélie.

Une opportunité scientifique

Toutes les images d’illustrations / Dall-E

Malgré cette déception pour les observateurs espérant un grand spectacle céleste, cette situation offre une opportunité précieuse aux astronomes. Selon Sekanina, les observations actuelles suggèrent que la comète pourrait émettre de gros grains de matière, similaires à ceux observés pour le visiteur interstellaire ‘Oumuamua. L’absence d’une queue de poussière ordinaire indique que des quantités significatives de matière solide se désintègrent en grosses particules, formant des « blobs » sombres et poreux qui sont difficiles à détecter mais omniprésents.

« Le plus surprenant est l’absence continue d’une queue de poussière ordinaire, ce qui signifie que de grandes quantités de matière solide sèche et fracturée ne se désintègrent pas en poussière microscopique, mais restent assemblées en corps étranges, sombres et très poreux, que j’ai appelés des « blobs » », conclut Sekanina.

La suite des événements

Les astronomes continueront de suivre la comète Tsuchinshan-ATLAS tout au long de son parcours. Il est encore possible que l’objet parvienne à survivre et à offrir un spectacle lumineux dans le ciel, mais même si ce n’est pas le cas, l’étude de sa désintégration nous permettra d’en apprendre davantage sur le comportement des comètes du nuage d’Oort et leurs interactions avec le Soleil.

En somme, bien que la comète Tsuchinshan-ATLAS ne puisse pas devenir le phénomène céleste espéré, elle continue de captiver l’intérêt des scientifiques et pourrait nous offrir de nouvelles perspectives fascinantes sur les comètes et leur évolution.

Source : arXiv 

Publié par Laurent tourelle

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