La NASA commence à planifier l’écrasement de la Station spatiale internationale dans l’océan. Toutes les bonnes choses ont une fin. Depuis presque 24 ans, l’humanité vit en permanence dans l’espace. En effet, le 31 octobre 2000, l’astronaute Bill Shepherd et les cosmonautes Yuri Gidzenko et Sergei Krikalev ont pris place à bord de la Station spatiale internationale (ISS) pour la première fois. Cependant, comme le veut le dicton, toutes les bonnes choses ont une fin.
La NASA se prépare désormais à la conclusion de cette époque et a récemment annoncé le choix de SpaceX pour concevoir et construire le Deorbit Vehicle. Ce véhicule sera chargé de ramener la station spatiale sur Terre en toute sécurité à la fin de sa mission.
Ken Bowersox, administrateur associé de la Direction des missions des opérations spatiales de la NASA, a expliqué dans un communiqué : « En choisissant un véhicule de désorbitation américain pour l’ISS, nous garantissons une transition sûre et responsable en orbite terrestre basse à la fin des opérations de la station.
Cette décision s’aligne également sur les plans futurs de la NASA pour développer des destinations commerciales dans l’espace et permet de poursuivre l’utilisation de l’orbite terrestre basse pour des projets futurs. Le laboratoire orbital reste un exemple remarquable de coopération internationale, de science et d’exploration spatiale au service de l’humanité. »
Les premiers éléments de l’ISS ont été lancés en 1998, et lorsque ses opérations prendront fin en 2030, ils auront passé deux années supplémentaires en orbite par rapport à leur durée de vie initialement prévue. Ces éléments, constituant la structure de la station spatiale, seront la raison pour laquelle l’ISS ne pourra pas poursuivre ses activités au-delà de 2030.
« Une grande partie de la station spatiale peut être réparée ou remplacée en orbite, et certaines pièces peuvent être ramenées sur Terre pour être réparées et relancées. Cela inclut des éléments tels que les panneaux solaires, les équipements de communication, les systèmes de survie et le matériel scientifique », explique la NASA. « Toutefois, la structure principale de la station, comme les modules habités et les structures en treillis, ne peut pas être réparée ou remplacée de manière pratique. »
L’amarrage et le désamarrage des vaisseaux spatiaux, ainsi que l’exposition alternée de la station aux cycles de lumière et d’ombre, imposent des contraintes sur ces structures.
« Ces contraintes ont été prises en compte lors de l’estimation initiale de la durée de vie structurelle de 30 ans. Bien que l’expérience de vol de la NASA montre que les forces réelles exercées sur la station ont été inférieures aux prévisions, la structure primaire reste soumise à une durée de vie limitée », ajoute la NASA.
Malgré un fonctionnement remarquable tout au long de son existence, l’ISS commence à montrer des signes de vieillissement, avec l’apparition de fuites en raison de son âge avancé. La NASA se prépare maintenant à clore ce projet extraordinaire, fruit d’une collaboration entre cinq agences spatiales pour faire fonctionner un laboratoire en orbite à environ 28 000 kilomètres par heure au-dessus de nos têtes.
Alors que SpaceX sera chargé de l’exécution du projet, d’une valeur potentielle de 843 millions de dollars, la NASA supervisera et prendra en charge le véhicule de désorbitation ainsi que la mission de désorbitage de la station vieillissante.