Notre galaxie et l’immensité cosmique : une nouvelle perspective
Des astronomes ont découvert que la Voie Lactée pourrait n’être qu’une petite partie d’une structure cosmique beaucoup plus vaste que prévu, remettant ainsi en question nos modèles actuels de l’évolution de l’univers. Si ces résultats sont confirmés, ils pourraient profondément modifier notre compréhension de l’Univers.
De la Voie Lactée à Laniakea
Notre galaxie, la Voie Lactée, fait partie du Groupe Local, qui comprend Andromède et d’autres petites galaxies. Le Groupe Local se situe à la périphérie du Superamas de la Vierge, lui-même inclus dans une structure géante appelée Laniakea. Selon une nouvelle étude, Laniakea résiderait dans un bassin d’attraction (BoA) encore plus grand, potentiellement dix fois plus vaste.
Bassins d’attraction et flux gravitationnels
Les bassins d’attraction sont des structures si massives que la gravité n’y domine pas totalement, bien que des flux communs existent. Les astronomes ont étudié le mouvement de 56 000 galaxies pour créer une carte probabiliste de l’univers local, dans l’espoir de mieux comprendre ces structures. Selon R. Brent Tully, de l’Université d’Hawaï, « les galaxies coulent dans des bassins d’attraction cosmiques, tout comme l’eau dans des bassins versants. »
Le rôle du Grand Attracteur et du BoA
En analysant les données, l’équipe a découvert que ce BoA englobe plusieurs structures géantes, y compris le mystérieux Grand Attracteur. Ils ont également trouvé des preuves d’un BoA centré près de l’amas Ophiuchus, qui inclurait la région du Grand Attracteur et Laniakea. Des structures comme le Grand Mur de Sloan semblent dominer cette vaste région cosmique.Une incertitude cosmique et des implications pour nos modèles
Cartographier ces flux galactiques est une tâche complexe et les incertitudes demeurent. Selon leurs simulations, il y a 60 % de chances que notre Voie Lactée fasse partie de la concentration de Shapley, plutôt que de Laniakea. Ce travail pourrait donc avoir des implications majeures pour nos modèles de l’univers si ces structures géantes continuent à être confirmées.
Une découverte qui bouleverse nos modèles actuels
D’après le rayonnement de fond diffus cosmologique, les structures cosmiques ne devraient pas atteindre une taille aussi immense.
Pourtant, cette découverte, et d’autres du même genre, semble dépasser les limites de nos modèles actuels. Les astronomes poursuivront leur exploration pour confirmer ces résultats, suggérant que notre superamas pourrait être bien plus étendu que nous le pensions.
L’étude est publiée dans Nature Astronomy .