Laurent tourelle
Oubliez vos skateurs et surfeurs ! Il existe officiellement une nouvelle façon de se déplacer, ultra-cool : chevaucher un requin. C’est ce qu’a fait une pieuvre dans le golfe d’Hauraki, près de l’île de Kawau. L’Université d’Auckland (UoA) a partagé des images époustouflantes de ce qui a été décrit comme un « spectacle vraiment mystérieux », montrant cette pieuvre des fonds marins chevauchant un requin-taupe bleu, un requin qui n’aime pas les profondeurs.
Une découverte inattendue
L’observation a eu lieu en décembre 2023, alors que l’équipe de recherche de l’Université d’Auckland était en mission pour observer des frénésies alimentaires. En scrutant la mer, ils ont repéré la nageoire caractéristique d’un requin-taupe bleu. Puis, quelque chose d’inhabituel a attiré leur attention : une étrange tache orange sur son dos.
Un drone a été envoyé en mission pour enquêter. En s’approchant, il a révélé que la tache orange n’était autre qu’une pieuvre, installée confortablement sur le dos du requin. Le professeur Rochelle Constantine, présente lors de cette observation, a expliqué que l’équipe est restée en place pendant dix minutes avant de repartir.
« La pieuvre a dû vivre une expérience inoubliable, » a-t-elle commenté, « car l’espèce de requin la plus rapide au monde peut atteindre 50 km/h. »
Un comportement mystérieux
Ce qui rend cette observation particulièrement intrigante – et nous citons ici l’UoA – est le fait que ces deux animaux occupent généralement des zones très différentes de la colonne d’eau. Les pieuvres évoluent principalement sur le fond marin, chassant et cherchant un abri, et courent rarement le risque de s’aventurer en pleine mer, où elles sont beaucoup plus exposées aux prédateurs.
Les requins-taupes bleus, quant à eux, sont des animaux pélagiques, vivant en haute mer. Comme l’a souligné Constantine, ces requins sont capables de se déplacer très rapidement. Bien que les céphalopodes fassent partie de leur régime alimentaire, il est difficile d’imaginer une situation où un requin attraperait sa proie et la porterait sur son dos comme un accessoire.
Un phénomène rare, mais pas unique
Bien que cet incident soit fascinant, il ne s’agit pas de la première fois qu’un prédateur tente une aventure audacieuse en matière d’accessoires. En 2024, il a été annoncé que les orques, après 37 ans d’absence, avaient relancé une mode un peu particulière : le port d’un saumon sur la tête.
Ce phénomène a débuté en 1987 dans la région de Puget Sound, au nord-est du Pacifique. Une orque femelle avait lancé la mode, et rapidement plusieurs orques de différents groupes ont été observées portant ce fascinateur en forme de poisson mort.
Une histoire à double sens
Alors, peut-être s’agit-il d’une histoire avec deux points de vue différents : une pieuvre en quête de sensations fortes et d’un appétit pour la vitesse, ou bien un requin-taupe bleu avant-gardiste qui vous donne envie de le regarder sous un autre angle ?
Quoi qu’il en soit, cela mérite un, euh, chapeau bas à vous deux.
