Un médicament destiné à stimuler la repousse des dents sera bientôt testé sur des humains pour la première fois. Une nouvelle étude vise à résoudre les éventuels problèmes initiaux. Si tout se passe comme prévu lors de l’essai clinique à venir, ce médicament pourrait être disponible sur le marché dès 2030. À partir de septembre de cette année, 30 hommes adultes participeront à une étude de phase I évaluant la sécurité et l’efficacité du médicament administré par voie intraveineuse.
Lors des tests précédents sur des animaux, la formule du médicament a montré un potentiel significatif pour stimuler la repousse des dents, avec une seule dose suffisant pour faire repousser une dent chez le furet.
Les chercheurs à la tête de l’essai ont noté que la version actuelle du médicament a été bien tolérée par les rongeurs, sans effets indésirables signalés, ce qui ouvre la voie à des études approfondies sur des humains.
Le médicament contient un anticorps ciblant un gène appelé USAG-1.
Qui inhibe la croissance des dents en se liant à un facteur de croissance nommé BMP. La phase initiale de l’essai aura lieu à l’hôpital de Kyoto au Japon sur une période de 11 mois, impliquant des individus en bonne santé ayant au moins une dent absente.
En cas de succès de cet essai, les chercheurs prévoient de commencer à administrer le médicament aux enfants souffrant de déficience dentaire congénitale, en commençant par ceux âgés de deux à sept ans qui ont au moins quatre dents absentes depuis la naissance.
Le chercheur principal Katsu Takahashi a exprimé son engagement à aider ceux qui font face à la perte ou à l’absence de dents, affirmant au Mainichi : « Bien qu’aucun traitement offrant une guérison permanente n’ait été disponible jusqu’à présent, nous croyons fermement aux grandes attentes des patients concernant la croissance dentaire. »
En cas de résultats positifs lors des prochains essais, les chercheurs estiment que le médicament pourrait être largement accessible d’ici six ans. Il serait destiné à stimuler la repousse des dents chez les patients souffrant de déficiences dentaires congénitales ainsi que chez ceux ayant perdu des dents en raison de blessures ou de caries.